Principaux polluants de l’air (Source : entrevoisins.org ; extraits adaptés ).
Certains polluants ont un effet local et impactent la qualité de l'air. D'autres ont un effet global et participent au changement climatique. Quelles sont les sources de ces polluants et leurs propriétés ?
Les oxydes d’azote (NOx) sont liés principalement à la pollution automobile, à l’industrie et au secteur résidentiel. Leurs principales sources sont les moteurs thermiques, les chaudières et les turbines. Les NOx sont donc un indicateur de la pollution du trafic routier. Pour les avions, les NOx sont émis en sortie de chambre de combustion du moteur par oxydation de l’azote dans l’air lors des phases de décollage, de montée et de croisière. Le NO, principal composé émis à la sortie d’une source de combustion, se transforme en NO2 en présence d’oxygène. Les oxydes d’azote interviennent également dans la formation des oxydants photochimiques, précurseurs d'ozone. La toxicité du NO2 est liée à ses propriétés oxydantes. Le NO2 pénètre dans les plus fines ramifications des voies respiratoires et peut entraîner une altération de la fonction respiratoire, une hyperréactivité bronchique et une diminution de la résistance aux infections respiratoires surtout pour les enfants.
L'ozone (O3) résulte de l’action des ultraviolets et de la chaleur sur les polluants primaires issus des transports ou d’origine industrielle, qui se transforment dans la basse atmosphère. Cette transformation nécessite un certain temps durant lequel les masses d’air se déplacent et touchent donc des territoires éloignés des zones où les polluants sont émis. L’ozone est en hausse régulière avec de trop nombreux pics supérieurs aux normes. L’ozone pénètre profondément dans les poumons et peut provoquer, à forte concentration, une inflammation et une hyperréactivité des bronches. Des irritations du nez et de la gorge surviennent généralement, accompagnés de gênes respiratoires. Des irritations oculaires sont également observées. Les personnes les plus sensibles à la pollution de l'ozone sont les enfants dont l'appareil respiratoire est en plein développement, les asthmatiques, les personnes souffrant d’insuffisance respiratoires chroniques et les personnes âgées.
Le dioxyde de soufre (SO2) résulte de la combustion des fiouls, du charbon, du gazole, etc. 60 % des émissions de SO2 d’Île-de-France proviennent des centrales thermiques et les grandes installations de combustion tandis que le chauffage individuel ou collectif en émet 20%. Les transports sont de faibles émetteurs. Pour l’avion, les SO2 et les SOx proviennent de l’oxydation du soufre contenu dans le kérosène lors de la combustion. L’émission de ce polluant ne dépend pas de la phase de vol, mais de la quantité de combustible utilisée. Le dioxyde de soufre est un gaz irritant, notamment pour l'appareil respiratoire. Les fortes pointes de pollution peuvent déclencher une gêne respiratoire chez les personnes sensibles, en particulier les asthmatiques et les jeunes enfants. Dans l'atmosphère, le dioxyde de soufre se transforme principalement en acide sulfurique, qui se dépose au sol et sur la végétation. Contribuant ainsi à l'acidification et à l'appauvrissement des milieux naturels. Il participe à la détérioration des matériaux utilisés dans la construction des bâtiments (pierre, métaux).
Les particules PM10 sont des composés très hétérogènes produites soit par la nature - vent de poussières, pollens, bactéries, aérosol marins, cendres volcaniques - soit par des activités humaines. Les particules s’échappent des véhicules, des chantiers, des combustions industrielles, des chaussées et des pneus sous l’effet des frottements. Les particules sont de taille, de couleur, de composition chimique et de densités différentes. Celles dont la taille est inférieure à 10 millièmes de millimètre (10 microns) peuvent pénétrer dans l’arbre respiratoire. Ce sont donc elles qui sont prélevées et dont on mesure la concentration. Les suies sont les résidus solides des gaz d’échappement. Les avions en émettent particulièrement lors des phases de décollage et de montée lorsque les moteurs sont à plein régime. Ces particules peuvent affecter certaines fonctions respiratoires comme déclencher de crises d'asthme. Elles peuvent aussi participer à l’augmentation du nombre de décès cardio-vasculaire ou respiratoire, notamment chez les sujets sensibles comme les enfants, les bronchitiques chroniques ou les asthmatiques.