Bien le bonjour,
Je réponds ici à la question des trajectoires en aviation légère, posée par mvh dans ce sujet : viewtopic.php?f=10&t=77
La première chose à savoir, c'est qu'un avion évoluant en VFR, c'est à dire selon les règles du vol à vue, n'est absolument pas obligé de déposer un plan de vol, sauf dans certains cas particuliers.
Si l'aérodrome a une tour de contrôle, on annonce en principe le nombre de personnes à bord, et la destination, c'est tout. Le pilote contactera, en route, différents organismes, d'information ou de contrôle, certains obligatoires, d'autres non. En clair, s'il se vautre dans une forêt sans avoir parlé à personne, seule la balise de secours permettra (en principe) de localiser le lieu de l'accident. Ce n'est pas tout à fait aussi simple, mais c'est grosso modo comme ça que ça se passe.
Le plan de vol VFR : obligatoire en voyage de nuit, pour le survol de régions "hostiles", passages de frontières, traversés d'étendues maritimes. Par exemple, quand je vais à l'Ile d'Yeu, s'il fait beau, j'arrive assez haut pour qu'en cas de panne, je puisse rejoindre la côte ou l'ile. Pas de plan de vol obligatoire.
Quand je décolle de l'ile d'Yeu, l'avion ne monte pas assez vite pour qu'en cas de panne, au milieu de la traversée, je puisse rejoindre la côte ou l'ile : plan de vol obligatoire.
Un plan de vol mentionne une heure de départ, une heure d'arrivée, le nombre de personnes à bord, l'autonomie, l'équipement (radio, gilets de sauvetage etc). Tout retard de plus de trois minutes doit être signalés aux organismes de contrôle, et le plan de vol doit être clôturé à l'arrivée, soit par le contrôleur s'il y en a un -certains terrains ne sont pas contrôlés, soit par un coup de téléphone. L'absence de clôture déclenche des alertes, puis des recherches.
Les trajectoires en vfr : en fait, elles sont tout à fait libres, on va où on veut dans les espaces où c'est autorisé. Et à l'altitude de notre choix.
Mais...... il y a des tas de contraintes : les hauteurs de survol à respecter par rapport aux agglomérations, les espaces réservés, protégés ou interdits : les vols commerciaux, en région parisienne, évoluent dans un espace interdit aux VFR. Ceux-ci sont donc "condamnés" à voler entre le sol et le plancher de leurs zones, soit souvent sous 1500, 2000 ou 2500 pieds en région parisienne. Ces altitudes sont le niveau moyen de la mer, il faut donc soustraire l'élévation du terrain pour savoir la hauteur par rapport au sol.
De plus, beaucoup d'espaces aériens sont réglementés, et leur pénétration est soumise à "clairance", c'est à dire une autorisation du contrôle. Dans ces espaces, le contrôleur peut imposer au pilote un cheminement particulier, parce qu'il a d'autres avions à gérer dans son volume, qui arrivent ou qui partent. La, c'est la sécurité qui prévaut, il nous faut surveiller les autres avions (quand même !), assurer la navigation précisément, et éviter de passer au dessus des agglomérations, ou de rentrer dans le secteur des "gros avions" par le haut ou le côté : il n'y a aucune trace bleue ou rouge au sol, comme sur les cartes, qui montre la "frontière" entre l'autorisé et l'interdit.
Je compléterai ce sujet un peu plus tard, notamment s'il y a des questions précises.