
(source : www.leparisien.fr)
Je n'aurais pas, pour ma part, l'occasion de me le procurer.
Quelqu'un pour résumer ?
Les riverains d’Orly montent au créneau
Allongement du couvre-feu ou déménagement des pistes de l’aéroport d’Orly. Une association vient de présenter ses mesures chocs pour moins subir le bruit des avions.
Ils préfèrent prendre les devants. En prévision du quasi-doublement du trafic aérien mondial attendu d’ici vingt ans, les membres de l’Association vigilance environnement du val de l’Yerres (Avevy), basée dans l’Essonne, ont présenté mercredi à Mandres-les-Roses leurs mesures en faveur des riverains lors d’une conférence-débat sur le thème « L’aéroport d’Orly : ses avions, ses nuisances, son avenir ».
L’occasion de livrer un véritable « plaidoyer pour un allongement du couvre-feu » en vigueur sur la deuxième plate-forme aéroportuaire de France.
Actuellement, aucun avion ne peut atterrir ou décoller entre 23h30 et 6 heures, pour permettre aux 320000 habitants du secteur de se reposer un peu. Mais une étude menée par l’Avevy pendant deux ans montre qu’il y a en fait six mouvements entre 6 heures-6h30 et 23 heures-23h30.
Pour Michel van Hoegaerden, vice-président de l’association, « il n’est plus admissible que six aéronefs par jour puissent mettre en danger la santé physique et psychique de centaines de milliers de riverains ». L’Avevy annonce donc une grande mobilisation avec d’autres associations et des élus locaux en septembre pour demander l’extension du couvre-feu à Orly entre 23 heures et 6h30. « Cette mesure permettrait de bénéficier de sept heures et demie de sommeil, ce qui s’approcherait des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé. »
Pascal Luciani, sous-directeur en charge du développement durable à la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), participait à la réunion mercredi. Il rappelle que, « tel qu’il est proposé, l’allongement du couvre-feu a des conséquences opérationnelles ». Cela désorganiserait par exemple les vols long-courriers avec des correspondances le matin.
L’Avevy a une autre idée, pour le moins décoiffante. En juin 2011, Didier Gonzales, alors député (UMP) de la 3e circonscription du Val-de-Marne, a déposé une proposition de loi évoquant la délocalisation d’Orly. Cette mesure polémique a été l’objet de débats dans le cadre de la commission sur l’avenir de l’aéroport qui rendra ses conclusions en septembre. « Le déménagement des 27000 emplois liés à Orly paraît compliqué, regrette Michel Van Hoegaerden. Nous proposons une solution intermédiaire, qui consisterait à garder les aérogares sur place, mais à déménager les pistes dans le Loiret, à 8 km de Malesherbes. »
Les passagers rejoindraient le tarmac après les formalités (enregistrement, sécurité, douane…) grâce à un train grande vitesse dédié. Un projet un peu fou, qui suscite de nombreuses questions. « Comment seraient acheminés les bagages? Est-ce qu’on mélangerait les passagers de différents vols dans ce train? Dans ce cas, il faudrait les réenregistrer… Et les gens qui habitent le Loiret, ils devraient repasser à Orly après avoir atterri? J’ai du mal à comprendre comment cela pourrait tenir debout », estime Pascal Luciani de la DGAC.
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